Le Bokashi, une méthode de compostage japonaise
Il y a quelques temps, Mon Petit Coin Vert m’a contacté car ils avaient des Bokashi dont les cartons étaient abîmés, et qu’ils ne pouvaient pas vendre, même si le produit à l’intérieur était intact… Plutôt que de les gaspiller, ils m’ont proposé de vous en faire remporter un sur le compte Instagram Troque ta plante ! Si j’en avais déjà entendu parler, je n’avais encore jamais eu l’occasion de tester, c’est maintenant chose faite. Après plusieurs mois d’utilisation, je valide totalement le concept. Il vous permet de réduire substantiellement vos déchets organiques et de les valoriser pour vos plantes. Le tout sans prendre de place et sans diffuser d’odeur désagréable ! Ça vous dit d’en savoir un peu plus ?
Un compost basé sur le principe de la fermentation
Bokashi, c’est le mot japonais pour « matière organique fermentée ». C’est un composteur de cuisine dont le principe est basé sur la fermentation. Le principe est très simple :
L’activateur est un mélange de son de blé, de mélasse, et de microorganismes. Ces microorganismes sont actifs sous conditions anaérobiques, c’est-à-dire dans un milieu sans oxygène. Ce mélange permet de déclencher le processus de fermentation et d’empêcher la pourriture des déchets organiques. Vous pouvez très bien l’acheter, mais il est possible de le faire soi-même ! Et ça tombe bien, parce que je trouve que ce n’est pas donné.
Une méthode de compostage peu contraignante
Le Bokashi est peu contraignant par rapport à d’autres méthodes de compostage, comme le lombricompost que j’ai également chez moi. Je trouve que c’est un compost particulièrement adapté à la vie en appartement !
Tout d’abord, vous pouvez y mettre quasiment tous vos déchets organiques, comme l’oignon, l’ail, les restes de viande et de poisson, etc… Alors qu’il faut davantage faire attention pour le compost et surtout le lombricompost. Les aliments vermifuges sont par exemple proscrits pour la bonne santé des petits vers. Et les aliments d’origine animale sont interdits dans les deux cas.
Lorsqu’il est fermé, il ne dégage aucune odeur. Vous pourrez sentir une odeur légère lorsque vous l’ouvrirez, mais elle n’est pas désagréable. Et ça, c’est parce que vos déchets ne pourrissent pas grâce à la fermentation.
Comme c’est un contenant hermétique, il n’attire pas les insectes, comme les mouches et les moucherons. Et c’est un avantage non négligeable par rapport au compost classique ou au lombricompost, qui peuvent vite les attirer lorsqu’il est déséquilibré. J’en ai fait l’expérience à mes débuts : mon lombricompost était un peu trop humide, les moucherons ont vite proliféré. Tant et si bien que je l’ai mis dehors. En rajoutant de la matière sèche, leur population a toutefois vite diminué. Ici, vous n’aurez pas besoin de faire attention à vos apports entre matériaux secs et humides.
Enfin, il ne prend pas beaucoup de place, tout en ayant une capacité de remplissage importante. Alors que nous sommes deux, et des gros consommateurs de légumes et de fruits, je n’ai toujours pas fini de remplir mon premier seau après plus d’un mois d’utilisation. Finalement, les déchets ne prennent pas tant de place que ça une fois pressés.
De l’engrais naturel et du compost pour vos plantes
Votre Bokashi va vous permettre de produire de l’engrais et du compost de premier choix pour vos plantes ! Grâce au processus de fermentation, les déchets organiques conservent tous les nutriments essentiels, comme l’azote.
Au bout de deux semaines environ, vous allez pouvoir récupérer du « jus » au niveau du robinet, produit par la fermentation de vos déchets. Riche en nutriments, c’est un très bon engrais naturel pour vos plantes ! Il vous suffira de le diluer au centième dans votre eau d’arrosage. Au passage, comme ce jus est acide, vous pouvez aussi l’utiliser pour nettoyer vos canalisations. J’ai testé, c’est top. Pensez à vidanger régulièrement, car cela peut vite s’accumuler 🙂
Une fois rempli, vous devrez laissez fermer votre Bokashi pendant deux semaines pour obtenir une base de compost. Cette base sera à mélanger à votre terre pour qu’elle puisse finir de se décomposer et vous donner un compost bien mûr. Personnellement, je l’ai enterré dans mon jardin à plusieurs endroits où je compte faire des plantations au printemps. Si vous vivez en appartement, le mieux est de mélanger votre pré-compost et votre terre dans des pots ou des jardinières vides sur votre balcon si vous en avez un. Il devrait finir de se décomposer en un à deux mois selon la température. Et si vous n’avez pas cette possibilité, vous pouvez toujours amener votre base de compost à un composteur d’immeuble ou de quartier par exemple, ou le proposer sur nos groupes d’échange Troque ta plante, pour que quelqu’un puisse en profiter !
Et vous, est-ce que vous vous êtes lancés dans l’aventure du compostage ? ☺️
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Bonjour
Félicitations pour cet article
Je suis passée au Compost que j’apporte dans le composteur d’éon quartier en ville. Or je préférerais réutiliser pour mes plantes afin de réduire ces affreux moucherons. Je suis très intéressée par ce système je vais m’y mettre.
Merci beaucoup
A très vite pour d’autres sujet..