Réaliser des impressions végétales avec le tataki zomé


J’ai testé le tataki-zomé, ou l’art du martelage des végétaux ! 🌸 On parle aussi d’hapa zome, leaf pounding, ou encore d’ecoprint. Cela consiste à marteler des plantes sur du tissu ou sur du papier pour en réaliser une impression grâce aux sucs qu’elles libèrent.

J’ai vraiment adoré ! C’est une activité super ludique, parfaite si vous avez besoin de vous vider la tête ou de vous défouler un peu. Et on s’émerveille à chaque fois du résultat…

👉 Si vous aimez le tataki zomé, vous aimerez aussi découvrir la teinture végétale !

Comment créer des impressions végétales grâce au tataki zomé ?

Vous allez voir, c’est un DIY très simple. Il ne demande pas beaucoup de matériel, ni de savoir-faire. La seule précaution qu’il faudra prendre est de ne pas vous taper sur les doigts.

Le matériel nécessaire au tataki zomé

Côté matériel, vous aurez besoin :

  • De fleurs ou de feuilles fraîchement cueillies
  • D’un marteau
  • De papier aquarelle ou de tissu naturel (coton, lin, etc.)
  • Un endroit où vous installer, qui ne craindra pas les coups de marteaux.

Le tataki zomé pas à pas

Déposez la plante sur votre support papier ou tissu. Pour les fleurs, positionnez-les face contre le support. Pour les feuilles, c’est l’inverse : l’envers offre souvent plus de pigments. Certains fixent les végétaux à l’aide de masking tape.
Si vous souhaitez une impression en miroir, repliez votre support par dessus la plante. Sinon, recouvrez votre plante à l’aide d’une feuille de plastique, de papier ou autre pour ne pas marteler directement sur la plante.
Martelez de façon uniforme sur l’ensemble de la surface de la plante. Inutile de donner de grands coups, sinon vous risquez de la réduire en bouillie. La durée du martelage dépendra des plantes : certaines « impriment » rapidement, d’autres demandent davantage d’insister.
Retirez doucement les résidus de plantes.
S’ils ne viennent pas tout seuls, attendez que cela sèche pour qu’ils soient plus faciles à enlever. Laissez bien sécher, et votre impression végétale est prête !

Cela m’a donné super envie de personnaliser de la papeterie et des objets en tissu avec cette technique ! Je me créerais bien un totebag ou un t-shirt avec des imprimés végétaux, ou encore des cartes postales ou de vœux. Affaire à suivre 😉

Le mordançage : fixer les impressions végétales réalisées sur du tissu

Si vous souhaitez réaliser une impression sur tissu, il faudra mordancer votre tissu. Cela permettra de « fixer » l’impression, pour éviter qu’il s’efface au premier lavage. L’alun, le sulfate de fer, ou encore le vinaigre blanc sont souvent utilisés comme mordants. Le mordançage consiste à plonger le tissu dans un bain de trempage avec le mordant de votre choix. Le mordançage s’opère avant ou après l’impression selon le type de mordant utilisé. L’impression végétale tiendra plus ou moins longtemps selon votre choix de mordant. Le sulfate de fer altère quelque peu ses couleurs.

Quelques exemples d’impressions végétales

Ce que j’ai adoré avec les impressions végétales, c’est qu’on a toujours la surprise du résultat ! 🌸 La « réussite » des empreintes varient beaucoup d’une plante à l’autre. Les plantes qui donnent les plus belles impressions sont celles qui sont riches en tanins. Certaines impressions sont une copie quasi conforme de la plante, tandis que d’autres sont plus abstraites. Certaines plantes ne se prêtent pas tellement à l’impression et ne donnent pas grand chose à voir.

J’ai couru partout dans mon jardin récolter des fleurs et des feuilles différentes, curieuses de savoir ce qu’elles allaient donner. De manière générale, j’ai trouvé les empreintes de fleurs plus jolies que les empreintes de feuilles (mais après c’est tout à fait personnel), à l’exception des feuilles de coléus qui laissent des impressions très sympathiques. Les couleurs des fleurs étaient extraordinaires.

Voici quelques exemples de fleurs et de feuilles qui ont laissé de belles empreintes !

Le tataki zomé avec les fleurs et les plantes du jardin…

Grande pensée
Trèfle
Pensée
Mimosa
Feuille de coquelourde des jardins
Myosotis
Primevère
Pervenche

Mais aussi avec nos plantes d’intérieur : l’exemple du coléus

L’impression des feuilles de coléus fonctionne mieux si l’envers des feuilles touche le papier.
Les feuilles de coléus n’ont pas besoin de beaucoup de martelage pour « imprimer ». Une fois martelées, enlevez délicatement les feuilles.
Je trouve le résultat super sympa, on voit bien la forme et les nervures des feuilles, l’impression est colorée !
Après quelques heures de séchage, attendez-vous à ce que la couleur de l’impression palisse un peu.

Le tataki zomé en action

Pour en découvrir davantage : le livre Impressions Végétales de Laurence Loiseau-David

Si vous souhaitez en découvrir davantage sur le tataki zomé, mais aussi sur l’écoprint et le cyanotype, je vous conseille vivement de lire le livre de Laurence sur les impressions végétales.

Son livre contient une liste de plantes idéales pour le tataki zomé, car elles sont riches en tanins. Il présente le procédé du tataki zomé, et comment fixer les empreintes dans le temps. Tout est très bien expliqué.

Son livre propose également plusieurs idées de créations très sympathiques à réaliser chez soi.

Pour ne rien gâcher, c’est un très beau livre, les photos sont superbes.


Est-ce vous aviez déjà essayé de réaliser des impressions végétales ? J’espère que cela vous aura plu et que cela vous aura donné envie de tenter l’expérience du tataki zomé ! 😉

Pour découvrir d’autres tutos DIY, n’hésitez pas à consulter la rubrique DIY du blog.

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6 commentaires

  1. Mille mercis Sarah pour cet article très intéressant sur cette jolie technique ! Il tombe à pic ! Et merci de nous partager le livre de Laurence, c’est une belle découverte 😊

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